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Le HuffPost France
5 hours ago
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Grand fan de Donald Trump, le président du Salvador Nayib Bukele autorisé à se représenter indéfiniment
INTERNATIONAL - Ad vitam eternam. Le Parlement du Salvador, dominé de façon écrasante par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté jeudi une réforme constitutionnelle abolissant la limite du nombre de mandats du chef de l'État et permettant à ce proche allié de Donald Trump de se représenter indéfiniment. Cette réforme, examinée selon une procédure accélérée, a été adoptée par les 57 députés pro-Bukele, les trois seuls élus d'opposition ayant voté contre. Elle prévoit aussi l'abolition du second tour de scrutin, et l'allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans. Qui est Nayib Bukele, président du Salvador et nouvel allié de Donald Trump ? Selon le texte, le mandat actuel de Nayib Bukele, extrêmement populaire pour la lutte impitoyable qu'il mène contre les gangs mais critiqué par les organisations de défense des droits humains, s'achèvera deux ans plus tôt que prévu, en 2027 au lieu de 2029. Le président pourra alors se représenter « sans réserves ». Lutte contre les gangs controversés Au pouvoir depuis 2019, Nayib Bukele avait été réélu en juin 2024 avec 85 % des voix après avoir été autorisé à briguer un second mandat – ce qui était en principe interdit par la Constitution – par la Cour suprême dominée par des juges proches du pouvoir. « C'est très simple, peuple salvadorien. Vous seuls pourrez décider jusqu'à quand vous soutiendrez votre président », a déclaré la députée pro-Bukele Ana Figueroa, qui a présenté mercredi ce projet qu'elle a qualifié d' « historique ». « Aujourd'hui, la démocratie est morte au Salvador (...) Ils ont tombé leurs masques », a déploré pour sa part en séance plénière la députée de l'opposition Marcela Villatoro, qui a critiqué le dépôt soudain de ce projet de réforme devant les députés alors que le pays entame une semaine de vacances d'été. « Ce sont des cyniques », a-t-elle affirmé. Nayib Bukele, 44 ans, doit son immense popularité au Salvador à sa guerre sans merci contre les « maras », les gangs qui terrorisaient la population. Ses mesures particulièrement musclées ont a réduit la violence dans le pays, autrefois un des plus dangereux du monde, à un niveau historiquement bas. En vertu de l'état d'exception en vigueur depuis trois ans et qui permet les arrestations sans mandat, environ 87 000 personnes accusées d'appartenir à des « maras » ont été détenues. Selon des ONG telles que Cristosal et Socorro Jurídico, ce chiffre comprend des milliers d'innocents, et environ 430 personnes sont mortes en prison. Partenaire de Trump Le président salvadorien est par ailleurs devenu un partenaire-clé de son homologue américain Donald Trump dans sa politique de lutte contre l'immigration illégale. Il a ainsi accueilli pendant plusieurs mois dans sa méga-prison pour membres des gangs, le Centre de confinement du terrorisme, 252 Vénézuéliens expulsés de façon expéditive par l'administration américaine et qui ont ensuite pu retourner dans leur pays. La réforme constitutionnelle intervient après une vague de répression contre les défenseurs des droits humains et les détracteurs de Salvador Bukele, qui a contraint des dizaines de journalistes et d'activistes humanitaires à l'exil. « Le parti de Bukele promeut une réforme constitutionnelle express afin de permettre la réélection présidentielle indéfinie. Ils suivent la même voie que le Venezuela. Cela commence par un leader qui utilise sa popularité pour concentrer le pouvoir, et cela se termine par une dictature », a écrit Juanita Goebertus, directrice de Human Rights Watch (HRW), sur le réseau social X. « Dictateur » « A aucun moment nous ne proposons qu'un seul président reste en fonction et qu'il n'y ait plus jamais d'élections dans ce pays », s'est défendue pour sa part la députée du parti au pouvoir Suecy Callejas lors de la séance plénière du Parlement. « Je me fiche d'être taxé de dictateur. Je préfère être traité de dictateur que de voir des Salvadoriens se faire tuer dans les rues », avait déclaré en juin Nayib Bukele lors du premier anniversaire de sa réélection. Son statut sur le réseau social X a évolué de « dictateur du Salvador » à « dictateur le plus cool du monde », puis aujourd'hui à « roi philosophe ». Abondamment présent sur les réseaux sociaux (7,6 millions d'abonnés sur X), le président d'origine palestinienne fait fi des conventions, délaissant chemise et cravate au profit de jeans, t-shirts et casquettes à l'envers. Avant de s'adresser à l'Assemblée générale des Nations unies en 2019, Bukele, col de chemise ouvert, avait demandé aux diplomates rassemblés de patienter pendant qu'il prenait un selfie souriant à la tribune. Bukele a par ailleurs parié sur les cryptomonnaies, en faisant du Bitcoin la monnaie officielle du pays à côté du dollar, balayant les avertissements du FMI et de la Banque mondiale sur les risques de volatilité.


Le Figaro
7 hours ago
- Politics
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Salvador: le Parlement adopte la réforme constitutionnelle permettant à Bukele de se représenter indéfiniment
Le Parlement du Salvador, dominé de façon écrasante par les partisans du président Nayib Bukele, a adopté jeudi 31 juillet une réforme constitutionnelle qui abolit la limite du nombre de mandats du chef de l'État et lui permet de se représenter indéfiniment. Cette réforme, examinée selon une procédure accélérée et qui allonge également le mandat présidentiel de cinq à six ans, a été adoptée par 57 voix contre trois. Cette réforme, examinée selon une procédure accélérée, a été adoptée par les 57 députés pro-Bukele, les trois seuls élus d'opposition ayant voté contre. Elle prévoit aussi l'abolition du second tour de scrutin, et l'allongement du mandat présidentiel de cinq à six ans. Publicité Selon le texte, le mandat actuel de Nayib Bukele, extrêmement populaire pour la lutte impitoyable qu'il mène contre les gangs mais critiqué par les organisations de défense des droits humains, s'achèvera deux ans plus tôt que prévu, en 2027 au lieu de 2029. Le président pourra alors se représenter «sans réserves».


Le Figaro
18 hours ago
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Brésil: le taux de chômage passe sous les 6%
Le taux de chômage au Brésil est passé sous les 6% au deuxième trimestre, selon les chiffres officiels publiés jeudi, à quelques jours de l'entrée en vigueur des droits de douane imposés au pays par les États-Unis. Ces résulats sur le front de l'emploi sont une nouvelle positive pour le gouvernement du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, alors que des temps difficiles s'annoncent. La première économie d'Amérique latine encaissera à partir du 6 août le choc de la surtaxe douanière de 50% sur certains produits annoncée mercredi par le gouvernement de Donald Trump. L'exécutif brésilien prépare un plan de soutien aux secteurs atteints, notamment pour préserver l'emploi. Publicité Le taux de chômage a atteint 5,8% au deuxième trimestre cette année, en baisse de 1,2 point par rapport au premier. Il s'agit du plus bas niveau depuis que l'institut de statistiques IBGE a adopté sa méthode de calcul actuelle, en 2012. Il s'élevait à 6,9% au deuxième trimestre 2024. L'IBGE estime qu'il y avait 6,3 millions de personnes à la recherche d'un emploi dans ce pays de plus de 200 millions d'habitants d'avril à juin cette année, soit 1,1 million de moins qu'un an auparavant. Le Brésil a connu une croissance de 3,4% l'an dernier et de 1,4% au premier trimestre 2025, par rapport au quatrième trimestre 2024, mais l'inflation demeure élevée, à 5,35% sur un an en juin. La part de la population active travaillant dans le secteur informel reste très élevée, mais elle a poursuivi sa baisse, à 37,8%, contre 38,7% un an plus tôt.


Le Figaro
a day ago
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La Banque centrale du Brésil met fin à un cycle de hausses, maintient son taux directeur à 15%
La Banque centrale du Brésil a mis fin mercredi à une série de sept hausses consécutives et maintenu son taux directeur à 15%, face à «l'incertitude accrue» provoquée par la guerre commerciale lancée par Donald Trump contre la première économie d'Amérique latine. Ce taux, le Selic, est à son niveau le plus haut depuis juillet 2006 et reste l'un des plus élevés au monde. Le Comité de politique monétaire (Copom) «a décidé de maintenir le taux directeur à 15,00%», a indiqué la banque centrale dans un communiqué. Sa décision, unanime, est conforme aux prévisions des analystes consultés dans l'enquête Focus de l'institution. L'annonce sur le taux directeur coïncide toutefois avec la signature par le président américain Donald Trump d'un décret mettant à exécution sa menace d'instaurer des droits de douane de 50% sur les produits brésiliens à partir d'août. «Le comité a suivi avec une attention particulière les annonces liées à l'imposition par les États-Unis de droits de douane au Brésil, renforçant une posture de prudence dans un contexte d'incertitude accrue», ont expliqué les membres du Copom. Publicité Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva demande depuis plusieurs mois à la banque centrale de réduire les taux d'intérêt pour stimuler la plus grande économie d'Amérique latine, qui a enregistré une croissance de 1,4% au premier trimestre. Malgré l'arrivée de Gabriel Galipolo, désigné par Lula, à la présidence de la banque centrale fin 2024, l'institution avait maintenu une trajectoire haussière jusqu'à ce jour, cherchant à modérer l'inflation, qui reste au-dessus de la fourchette de tolérance de 1,5% à 4,5% (5,35 % en juin) et affecte la popularité du président brésilien.


Le Figaro
22-07-2025
- Politics
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Brésil: Bolsonaro risque la prison pour «non-respect» de l'interdiction d'utiliser les réseaux sociaux
Un juge de la Cour suprême du Brésil a donné 24 heures aux avocats de Jair Bolsonaro pour expliquer le «non-respect» de l'interdiction faite à l'ex-président d'utiliser les réseaux sociaux, «sous peine d'emprisonnement immédiat», selon un document judiciaire consulté par l'AFP lundi 21 juillet. L'ancien dirigeant d'extrême droite, contraint de porter un bracelet électronique et de se plier à d'autres mesures de précaution en raison d'une enquête pour entrave présumée à la justice, a fait lundi des déclarations aux médias, qui ont été rapidement diffusées sur les réseaux, provoquant l'avertissement judiciaire.